A peine arrivé sur l'île, le ministre de l’Outre-Mer, François Baroin, a annoncé le déclenchement de l’alerte rouge. Une femme, emportée par les eaux, est portée disparue.
Les habitants de l’île n’ont pas encore évalué les dégâts provoqués par son précédent passage, et déjà, la menace du cyclone Gamède plane à nouveau sur La Réunion. Le ministre de l'Outre-mer François Baroin, à peine arrivé à La Réunion mardi midi, a annoncé la relance de l'alerte rouge à partir de 15 h (heure de Paris), décidée en accord avec le préfet, à cause des conditions météorologiques qui se dégradent. Il pourrait dans l'après-midi déclarer l'état de catastrophe naturelle. Le ministre a décidé de reporter son retour en métropole prévu mardi soir. "J'ai décidé de rester auprès des Réunionnais pendant ces heures dramatiques," a-t-il expliqué.
Selon Météo-France, Gamède a entamé une trajectoire vers le sud qui devrait le faire passer au plus près des côtes réunionnaises à environ 250 km en début de soirée. Centré à 345 km dans le nord-ouest de la Réunion à 4 heures, heure locale (1 heure à Paris) et se dirige vers le sud à la vitesse de 9 km/h. «On devrait voir le bout du tunnel dans 48 heures», a estimé une prévisionniste. Des pluies abondantes continuent à arroser l'île où des rafales vents dépassent 100 km/h et où de nombreuses rivières sont en crue.
Plusieurs artères vitales sont coupées
Le cyclone pourrait avoir fait une première victime. Une femme a été emportée par les eaux d'une rivière en crue au Tampon, en tentant de traverser au volant de sa voiture une route submergée. Des équipes de sauveteurs tentent depuis midi de retrouver la victime en scrutant les berges mais selon le directeur du Service départemental d'incendie et de secours, "il y a très peu d'espoir de la retrouver vivante".
Le préfet a recommandé aux Réunionnais de ne se déplacer qu'en cas de nécessité. Toutes les écoles resteront fermées mardi. La circulation est très difficile sur le réseau routier en raison d'éboulis, d'inondations, de manque de visibilité. Plusieurs artères vitales sont coupées dans l’île. Dans la nuit de lundi à mardi des centaines d'automobilistes sont restés bloqués à Saint-Denis, à cause d’un éboulement sur la Route de la Montagne entre le nord et l'ouest. Mardi matin, 40.000 foyers sont toujours privés d'électricité, 35.000 d'eau. 95% du réseau de téléphone fixe et mobile a été rétabli.
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